L’hypersensibilité touche de plus en plus de personnes et s’accentue avec les phénomènes collectifs que nous vivons actuellement. Un petit ajustement s’impose : si cette sensibilité plus importante que la moyenne est si difficile à vivre, il se pourrait bien qu’en s’y prenant autrement, cette supposée faiblesse puisse s’atténuer et se transformer en force…
Lorsque nous sommes des êtres sensibles, il est parfaitement normal d’être touchés, voire révoltés par un problème personnel ou global, une actualité stressante ou un futur incertain et sombre, il s’agit là d’une réaction très humaine car nos chères émotions nous préviennent d’un danger potentiel.
L’hypersensibilité est due à une faculté de l’espace sensoriel de certaines personnes qui sentent (grâce à leurs sens ou à leur intuition) de façon très intense les choses et les événements ; elles sont en général douces, créatives, d’une grande intelligence et le cœur ouvert prêt à rendre service… parce qu’elles aiment du fond de l’âme le beau, le bon, le juste… Tout ce qui est contraire perturbe profondément leur pureté et leur vision du monde idéal, surtout si elles se sentent impuissantes.
Ceci peut en effet être un vrai problème si on le considère comme tel car cette hypersensibilité peut bien entendu aussi servir un plus grand dessein. C’est une réelle difficulté si on s’en tient au fait, sans rien entreprendre pour réguler ces flots émotionnels qui ont bien souvent comme origine des phénomènes extérieurs déclencheurs. En revanche, lorsque l’on apprend à réguler cette hypersensibilité pour qu’elle soit utile, elle devient énergie au service de l’autre : de peur elle devient compassion, d’injustice elle espère l’équilibre, de tristesse elle devient réconfort… Comme ces êtres sentent davantage la souffrance, elles peuvent l’accompagner grâce à leurs énormes qualités de cœur et leurs capacités à trouver des solutions. Mais elles ne le pourront pas si elles sont elles même à fleur de peau, si leur jarre émotionnelle personnelle est trop pleine depuis si longtemps.
Avant de s’occuper des affaires du monde, l’hypersensible devra à tout prix réguler son propre système émotionnel, psycho-somatique, neuro-végétatif, vider ses trop pleins de souffrance, de non-dits, de traumatismes et d’émotions refoulées… bref calmer la tempête innée ou acquise pour utiliser à bon escient ses capacités ultra-sensorielles, voire extra-sensorielles qui peuvent ainsi devenir un outil très spirituel pour s’aider et aider le monde.
L’hypersensible ne doit pas tout prendre sur lui, il n’est pas responsable de toutes les misères de son entourage et du monde, mais comme il les sent avec beaucoup plus d’acuité, il pourra tout autant se réjouir qu’être effondré, comme s’il était l’autre à qui un événement arrive. Ce sentiment d’unité, de non séparation d’avec l’autre et donc d’éponge, est tout à son honneur car nous sommes effectivement tous unis et ce qui affecte l’un touche l’autre. Mais les réactions démesurées parfois nous parlent de stock personnel dont il faudra bien s’occuper pour alléger la sensibilité et la rendre utile, aller réparer les traumatismes anciens issus du vécu, de l’éducation, de la vie intra-utérine, voire légués par nos ancêtres : les enfants sont toujours des éponges à émotions.
Alors il faudra apprendre tout doucement à s’en détacher, à accepter que nous ne sommes ni responsables ni coupables des malheurs du monde, à prendre de la distance avec les événements et notre supposée incapacité à y remédier : la seule chose qui nous incombe est de prendre soin de nous-mêmes, de mettre en œuvre ce changement profond et cette libération qui fera de nous des êtres justement sensibles, pleins d’énergie et d’amour, d’empathie et de tendresse, parce que c’est de cela dont notre monde a besoin.
Inutile, mais profondément humain, de rester trop longtemps dans la colère, la tristesse ou la révolte. Ecouter simplement ce que le corps sensoriel nous dit, et utiliser cette énergie pour se rendre utile : envoyer de la lumière plutôt que de la haine sur les trublions de ce monde, arrêter d’alimenter bien involontairement le marasme général qui nous tire vers le bas. C’est tout à fait possible. Il nous faut commencer par retrouver le calme sans combattre cette hypersensibilité, l’accueillir et la calmer doucement (traitements naturels, yoga, sport, marche, musique, méditation, relaxation…), c’est indispensable. Il convient aussi de se protéger des sur-stimulations et de respecter ses limites, d’écouter son corps afin de saisir le moment où l’irritation prend le dessus, où la goutte d’eau risque de faire déborder le vase. Cette sensibilité affinée deviendra progressivement un outil formidable et très spirituel pour tirer le monde vers le haut, chaque jour davantage, peu importe le temps qu’il fait, peu importe les informations même si certains peuvent y voir de l’inconscience : on sait que le monde va mal puisqu’on le sent si intensément… Prenons de la hauteur pour ne pas être embarqués par la terreur collective sans la condamner : ceux qui ont peur sont aussi des victimes.
Le seul changement profond et durable viendra de la prise de conscience de chaque individu, sans jugement ni comparaison, afin que nous puissions sentir l’amour et la douceur à fleur de peau, observer et agir emplis de sérénité et de confiance. Même si la réalité semble à l’opposé d’une vision positive, nous avons tous le choix de l’ambition et de nos convictions pour bâtir un monde où l’hypersensibilité sera un atout pour servir l’humanité.
Une vidéo à voir : « L’hypersensibilité, du fardeau au cadeau » sur youtube et d’autres sources inspirantes et utiles sur le sujet.
Livres inspirants : de nombreux ouvrages proposent de faire de l’hypersensibilité une force et un atout…laissez-vous guider par votre intuition qui vous fera choisir le bon pour vous !
Lire ou relire notre infolettre précédente sur ce blog à propos des émotions…
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